Erika Joy SUDARIA


Dernières nouvelles, avril 2007

Adieu Erika !

La 5 ème phase du traitement s'est terminée normalement fin janvier 2007.

La 6 ème phase, semaines 51 – 54, "radiation and chemiotherapy" a pu commencer comme prévu le 30 janvier 2007. Durant les deux semaines de séances journalières de radiothérapie Erika a été très courageuse. Elle est restée à chaque fois immobile et silencieuse pendant les longues minutes que duraient les séances de rayons. Les médecins n'ont jamais eu besoin de l'endormir.

Début février 2007, selon le protocole de la 6 ème phase, un traitement de cortisone d'une durée de 3 semaines a commencé. Après deux semaines, en plus d'une prise de poids exceptionnelle, Erika s'est plainte de douleurs dans le dos et les jambes, comme lors des précédents traitements à la cortisone. Afin de soulager ces maux, des anti-douleurs lui ont été administrés.

Le dimanche 25 février 2007, Erika s'est plainte de douleurs au ventre. Le lundi 26 février, dernier jour de la prise de cortisone, un contrôle du sang a été effectué. Ce dernier n'a alors rien montré d'anormal. Le mardi 27 février, les douleurs étant persistantes, un contrôle plus poussé a été effectué à l'hôpital de l'Ile par le médecin. Celui-ci n'a alors rien décelé d'anormal et Erika a pu rentrer à la maison.

Le mercredi 28 février, retour à l'hôpital, toujours à cause des douleurs persistantes aux ventres. Cette fois Erika est hospitalisée et un nouvel examen du sang montre alors des valeurs anormales au niveau du foie, mais sans en connaître toutefois l'origine. De plus, d'après les médecins, Erika a un début d'infection dans les poumons !

Jeudi 1 er mars 2007, les médecins sont alarmistes. En plus des problèmes respiratoires à cause de l'eau dans les poumons, le foie d'Erika a énormément grossi et arrêté soudainement de fonctionner. Le système immunitaire ayant été fortement affaibli par le traitement à la cortisone, Erika aurait attrapé un méchant virus, qui serait à l'origine de ces complications soudaines. Vers 16h00 de l'après-midi, tout se précipite: Erika n'a probablement plus que 2 à 5 jours à vivre. Elle est transférée immédiatement aux soins intensifs. A 17h00, des démarches sont entreprises pour organiser le plus rapidement possible le voyage du papa et deux sœurs d'Erika depuis les Philippines en Suisse.

Durant la nuit du jeudi 1 er au vendredi 2 mars 2007, Erika parle beaucoup à sa maman et à sa tante, restées à son chevet à l'hôpital. Malgré les douleurs aux ventres, elle leur raconte, jusqu'au matin, tout ce qu'elle voudrait encore faire, comme mettre son costume de bain pour aller se baigner, ou aller à l'école enfantine et retrouver ses copains d'école. Le 2 mars, à 07h15 du matin, Erika demande encore à voir ses deux cousines. Quelques instants plus tard, elle décède d'un arrêt du cœur.

La douleur est immense, indescriptible, incompréhensible. Comment est-ce possible ? Après 3 ans et 8 mois de traitements, alors que la phase intensive était justement terminée et qu'une phase de consolidation comprenant des traitements plus doux devait commencer.

Le sort en a décidé autrement et Erika est partie rejoindre Dieu et les anges.

Le papa et les deux sœurs d'Erika sont arrivés à Zürich le samedi soir, soit le 3 mars 2007 à 22h00. Ils se sont immédiatement rendus à l'hôpital de l'Ile auprès du corps d'Erika, pour lui dire Adieu.

La messe d'Adieu a été célébrée le mercredi 7 mars 2007 en l'Eglise Saint-Nicolas de Bienne. Voici un texte de la famille qui a été lu durant la messe d'adieu (cliquez ici pour visualiser le texte en PDF). Voici également les textes lus par Sarah en allemand et en anglais.

Le 9 avril 2007: retour du papa et des deux sœurs d'Erika aux Philippines, accompagnés cette fois de la maman, qui était restée 44 mois en Suisse auprès d'Erika.

Selon les dernières analyses des médecins de l'hôpital de l'Ile, le virus de la varicelle aurait été la principale cause du décès d'Erika. En février 2006 Erika avait contracté cette maladie pour la 1 ère fois. Selon la médecine, il est établi qu'après un premier contact et le développement de la maladie, chacun continue de porter en soi ce virus durant toute sa vie.

Et fin février 2007, suite aux 3 semaines de traitement à la cortisone, Erika était désarmée contre toutes infections, car ses défenses immunitaires étaient pratiquement nulles. Le virus de la varicelle a soudainement refait surface, depuis le foie, et s'est développé de façon sournoise et foudroyante, ne laissant aucune chance à la médecine de stopper sa propagation.

Merci à vous tous qui avez soutenus Erika et sa famille durant ce long combat contre la maladie. Par vos messages, votre aide, vos paroles réconfortantes, ou simplement par votre présence, vous nous avez donné la force et le courage nécessaire pour affronter cette dure épreuve.

Nous garderons le souvenir d'Erika comme étant un exemple de courage et de joie de vivre. Grâce à son sourire, qui restera gravé à jamais dans nos cœurs, elle nous a appris à profiter de chaque instant de bonheur, aussi court soit-il, que la vie nous réserve.

Son oncle Olivier et la Famille

 

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